bergers d'hier, d'aujourd'hui et de demain.

- Cheminant tous les deux sur le sentier du retour, il m'expliqua que c'est son arrière grand-père et un autre berger du village, morts depuis longtemps qui l'avaient initié et formé au sein du métier. Les bêtes, il connaissait, Firmin, mais les comprendre avait été pour lui les tous débuts d'une nouvelle école.
- Il ralentit son pas, afin de mieux fouiller sa mémoire, les rayons déjà chauds du soleil éclairaient son visage, taillé et crevassé comme l'aurait fait le ciseau de l'ébéniste. Geste machinal chez lui, il se frottait toujours le menton, faisant crisser sous ses doigts sa barbe mal rasée de trois jours.
- " Tu voies", me dit-il, "il faut pas avoir peur des bestioles, des grosses comme des plus petites; il faut s'en méfier s'est tout"!
-" Maintenant il faut que l'on cherche les herbes qui vont avec la vipère; allons vers le ruisseau on devrait trouver çà par là-bas"!
-Comme si de rien n'était, il continuait ses explications, ne prétant aucune attention à mes inquiètudes; il remplaçait là, pour moi, madame l'institutrice lorqu'elle nous faisait des leçons," de choses", comme l'on disait.
-De berger- vacher qu'il était, il devenait professeur; fier dans sa démarche de partager son savoir et ses secrets avec un élève que lui avait confié la chance.
-" Tu sais", m'avoua t-il, je suis content de t'apprendre les choses des bergers; l'autre vieux m'en parlait encore hier soir!
-Je compris alors sa démarche si matinale, me tirant presque du lit.
-" Fais lui les leçons sur les plantes", avait dit Firmin.
-" Je vais t'epprendre tout ce que l'on sait pour le métier et le reste; nous avec Vic, on sait que tu en est digne, nous savons tu que utilisera tout çà comme il le faut et que tu feras plus tard comme nous, tu donneras tout le sac à quelqu'un que tu auras choisi parceque tu sauras lire en lui".
-" Je te voies là , à me regarder avec des yeux de chat, mais c'est vrai tu saura faire plein de choses qui étonneront tous les autres. les jalousies, la médisance et toutes les méchantes actions envers toi te feront mal, tu y passeras toi aussi, comme nous; mais à la longue, le temps faisant tout, tu verra que tu sera craint, même parfois respecté à cause qu'ils rappelent tous un jour naissant, qu'il ne faut pas faire et dire du mal des gardiens de troupeaux. Ils disent que l'on est sorcier, c'est peut-être un autre nom que l'on donne ailleurs lorsque l'on a connaissance des recetes pour les simples et de toutes les prières qui vont avec. Bientôt, tu ne seras plus le même garçon; tu deviendra mais, seulement pour toi, le berger le plus riche de tout l'univer".     A suivre......

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[in the spleen]

Je continue à vous lire, vous découvrir. Que mon amitié soit avec vous.