bergers d'hier, d'aujourd'hui et de demain.

- Pappa une fois arrivé du boulot, s'était inquiété de ma nouvelle vie la-haut avec les vieux comme il les appelait;
"Ta mère t'a donné le cahier de l'institutrice?"
"Que cahier, celui de l'année?"
"Non un cahier qu'il te faut faire pendant les vacances, vu qu'elle dit que tu n'a pas usé ton pantalon sur le banc de la classe!"
" Maman avait aussitôt sorti du tiroir une grande enveloppe, toute blanche, et en sortit un superbe cahier ou plutôt un livret "hachette devoirs de vacances," qui devait me donner le passeport pour la rentrée prochaine.
"Tu as intéret à t'appliquer et à le faire bien, sinon fini la montagne et on va se débrouiller pour te mettre chez "Les frères" comme ton oncle!"
-Chez le curés, à Pamiers, en pension! " Cela devenait assez critique pour ma situation; je compris que ma libertée juste tolérée à la maison allait vite prendre fin si je ne m'appliquait pas à briller un peu plus dans les leçons.
-je m'intéressais très vite à découvrir ce que renfermait ce précieux sésame en feuilletant rapidement quelques pages. Tout en écoutant maman qui me sermonait qu'elle en avait assez des réflexions de tous au village, et qu'il me fallait étudier.
"Tu l'emportera et Victor et Firmin te le feront faire! et surtout fais le bien!"
- Ces mots en mauvais Français me font sourire, car parfois il m'arrive de sermonner Quentin, notre dernier enfant, qui lui n'on plus n'est pas trop motivé par la classe à l'inverse de sa soeur aînée qui fait actuellement de brillantes études dans l'agro-alimentaire. La seconde, elle, à choisi le commerce et la vente et se débrouille très bien dans sa vie de jeune femme.
Quentin, lui s'est un garçon de dehors, c'est la nature, les tracteurs, les animaux, l'estive! j'appuie assez fort sur quelques déformations de la langue pour le faire réagir afin qu'il se dise et comprenne que s'est pour son bien et que plus tard dans la vie active on ne fait pas beaucoup de choses sans instruction. Maintenant avec du recul, je fais comme papa, je "rouspette" toujours aprés lui pour qu'il bosse un peu plus au collège.
- Pour reprendre le fil de l'histoire, je peux vous affirmer que Je n'étais pas revenu au village pour rien, et je compris que cette visite à la maison était une chance pour moi afin que d'autres décisions plus contraignantes ne vinrent à naître dans mon dos.
- Apparemment tout le monde était au courant du fameux cahier dans le village; les gens m'en parlaient à chaque fois que j'en rencontrait sur le chemin. mes camarades se moquaient, mais cela ne m'empèchait pas de taper dans le ballon sur la place de l'église. Petites bagarres et bousculades urent tôt fait de les faire taire, et cela me permis de m'éclipser pour aller de temps en temps faire les foins ou bêcher les haricots et le maïs. Ho pas de grands hectares comme dans la Beauce, juste se qu'il fallait pour faire manger hommes et animaux et encore s'est sûr il en manquerait.